Animée par Arnaud Thémoin, Responsable Lead Manager chez Xelya

Avec la participation de : Eric Bobet, Directeur Général chez AIDADOMI, Emmanuel Pavageau, Consultant Santé chez 2IM Conseil,
Sandy Rault, Gérante chez A côté de vous,
Laurent Levasseur, Président du Directoire chez Blue Linéa

Aujourd’hui, les structures de SAP et du médico-social rencontrent un problème d’attractivité et un manque de reconnaissance de leurs métiers. De plus, les structures peinent à mettre en place la modernisation de leurs outils. Pourtant, la hausse importante du nombre de personnes dépendantes (20 000 personnes par an jusqu’en 2030) crée un besoin croissant de personnel qualifié.

Pour répondre à ces enjeux, il est indispensable d’observer et d’intégrer de nouvelles façons de travailler (outils de coordination et d’automatisation, nouveaux modes de management participatif, etc.) afin de séduire les nouvelles générations et d’augmenter la productivité.

A travers cette table ronde, Ximi vous propose de découvrir les innovations pour surmonter ces obstacles les uns après les autres et les impacts sur votre organisation en termes de productivité, croissance et expérience collaborateur/ client réussie.

La coordination et les innovations au centre des réflexions

 En un an et demi trois rapports ont été publiés concernant le monde du domicile :

• le premier est le rapport Libault qui est une concertation nationale sur le Grand âge et l’autonomie.
•  le second est le rapport de Madame EL Khomry qui est le plan de mobilisation national en faveur de l’attractivité des métiers de grand âge.
• le troisième rapport est le rapport Guedj qui a pour but de lutter contre l’isolement des personnes âgées et fragiles dans l’urgence, nous a démontré que des axes d’amélioration ont rapidement été mis en place par les structures durant la crise du covid-19.

Ces optimisations ont été accélérées pendant le confinement, avec la présence de bénévoles venant en aide aux personnes âgées par exemple. Cependant, ces actions doivent perdurer après la crise afin d’aider les aidants et les aidés, grâce à une coordination et une capacité à innover de façon organisationnelle et technique. L’alerte ne suffit plus, il faut agir dès à présent, des actions sont possibles. Le monde d’après se construit dès maintenant.

La coordination des professionnels sociaux, sanitaires et médico-sociaux est importante, mais la mise en place d’une coordination territoriale autour des personnes âgées en perte d’autonomie l’est tout autant. « L’aspect territorial est essentiel à prendre en compte pour l’organisation des acteurs sur le terrain. La réalité est qu’une organisation prend du temps à se mettre en place, mais elle offre des gages d’une une possibilité de coordination. Le patient est au centre et le territoire permet cette organisation », explique Emmanuel Pavageau.

Les intervenants de cette table ronde ont été porteurs de projets innovants au sein de leurs structures respectives. Pour eux, la conduite du changement apporte une nouvelle organisation plus structurée et fluide, malgré le temps d’adaptation.

Sandy Rault, Gérante de la structure A Côté De Chez Vous, a choisi de mettre en place Ximi Mobile, une application de télégestion mobile.

« Grâce à l’application Ximi mobile, un tchat est à disposition des intervenants. Ils peuvent échanger autour d’un bénéficiaire de façon sécurisée et transmettre des informations de manière ciblée que ce soit pour les infirmières ou les médecins. Ce processus s’installe progressivement, mais la conduite du changement prend du temps et ne doit pas être négligée ».

Les freins à la mise en place de la coordination

 Aujourd’hui, les partenaires du médico-social et du sanitaire ont du mal à échanger, en particulier sur les types d’actes éligibles ou non. 

« J’ai l’impression de vivre le début de la radio libre : En 2014, quand on a imaginé une collaboration du sanitaire et du médico-social avec des outils technologiques innovants, ce n’était pas une évidence pour tous. Pourtant, de vieilles institutions telles que la Croix Rouge nous ont suivis et ont également lancé un projet d’EHPAD à domicile avec un outil adapté. L’échange de données est primordial, sans l’échange de données on ne va nulle part. » décrit Laurent Levasseur.

Souvent, au niveau du déploiement des outils, il peut y avoir des réticences à cause de mauvais a priori sur la capacité des personnes à utiliser les outils, ou sur la volonté des bénéficiaires à accepter des objets connectés chez eux. Il suffit de construire un projet qui bénéficie d’un accompagnement à l’utilisation : donner du sens et former. Malheureusement, on se retrouve souvent face à un système compliqué dû à la multiplicité des acteurs, des décideurs et des payeurs. On se retrouve confronté aux secteurs sanitaires et médico-sociaux trop cloisonnés avec des difficultés de prises de décisions de l’ARS d’une part, et du département d’autre part. On a tout intérêt à ce que la discussion soit ouverte entre les deux afin de voir des projets naître et qu’ils puissent avancer. Ximi travaille sur une plateforme unique permettant cette coordination entre les acteurs 

Le next-step : quels vont être les enjeux pour la continuité de la mise en place des plateformes de coordination ?

Comme l’a soutenu Eric Bobet, on devrait s’appuyer sur le modèle Buurtzog fondé en 2006 aux Pays-Bas par l’infirmier Jos de Blok : le modèle coopératif qui soigne l’humain. Cela consiste à mettre en place des équipes autonomes sur une zone géographique limitée avec une coordination professionnelle à travers des moyens techniques. « Au niveau des SAAD, on a besoin d’une proximité, d’équipes spécialisées auprès des personnes dépendantes. Il est nécessaire de disposer d’outils de communication tels que Ximi Mobile ou d’avoir accès à des cahiers de liaison numérique », exprime Emmanuel Pavageau

Pour conclure, les participants à la table ronde s’accordent sur le fait qu’il est important pour le secteur de repenser son organisation et les métiers du grand âge. Il est primordial de s’appuyer sur des outils plus adaptés afin de mettre en place une coordination autour du maintien à domicile tout en replaçant le bénéficiaire au cœur du dispositif.

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